Le camouflage désigne tout moyen ou dispositif tendant à rendre moins visible ou à donner une apparence trompeuse à un objet ou à un être vivant.

Le mot camouflage a été créé en 1914 dans le jargon militaire français à partir d'un verbe italien, camuffare, ayant le même sens.

Historiquement, les teintes utilisées afin d'obtenir un effet camouflant sont différentes nuances de vert, de kaki, de brun ou de beige. Parfois le gris ou le noir sont aussi utilisés, mais en tout état de cause les couleurs sont mates. Mais depuis l'invention de l'imagerie par satellite ces notions ont évolué.

Un système camouflant est réalisé à partir de différents matériaux et techniques, tels que des peintures, branchages, des filets colorés en textile ou des tissus imprimés.

Camouflage à forme brisée

Héritier du camouflage des casques allemands et des tenues des camoufleurs français, il est composé de deux, trois ou quatre couleurs. Ce sont de grandes taches ou coups de pinceaux qui sont appliqués sur un tissu déjà coloré.

Ce motif a pour avantage de casser les formes. Très efficace de loin ou contre les reconnaissances aériennes, il a pour défaut d'augmenter le contraste et d'être inefficace à courte distance.

Flecktarn

Waffen SS faits prisonniers àArnhem le 18 septembre 1944 portant le camouflage Erbsenmuster.

En 1937, les Waffen-SS décidèrent, sous l'impulsion d'Heinrich Himmler, de renouer avec le culte du « chasseur/soldat » et de développer un camouflage qui les rapprocherait de la forêt en les distinguant de l'armée régulière. C'est ainsi que Brandt and Schick's développe en décembre 1937 un motif qui rompt avec la technique de brisure. Ce motif est appelé « motif d'arbre », il est composé de petites taches et de formes rappelant les feuilles. Testé sur le champ de bataille, il fut un succès, réduisant de 15 % les engagements adverses. Il fut amélioré, pour obtenir en 1944 le camouflage de type Erbsenmuster ou « petit pois », seulement composé d'un assemblage quadricolore de petites taches rappelant le pelage des félins

Camouflage numérique

Ce type camouflage à pois intéressa l'armée américaine et de nombreux tests durant les années 1970 s'orientèrent vers des versions à forme carrée ou rectangulaire3.

C'est seulement dans les années 2000 que l'armée canadienne mit au point le premier « camouflage numérique », le DCamC (Dessin de camouflage canadien)4, assisté par informatique, ce camouflage utilise des synthèses d'images satellite ; il reprend l'idée des points des Waffen-SS. Il est officiellement en service en 2001 et est décliné en versions aride « DCamC régions arides (RA) » et arctique

MultiCam


Motif MultiCam.

Le MultiCam est un camouflage hexa-chromique. Il fut en concurrence avec le camouflage UCP (Universal Camouflage Pattern) pour remplacer les stocks de l'US army.

Développé par la société Crye Precision8, il a la particularité d'être tout terrain. Utilisé au départ par certaines forces spéciales de l'United States Special Operations Command, il est très prisé par les employés des sociétés militaires privées en particulier la fameuse Blackwater Worldwide, avec qui Crye Precision a développé une ligne d'équipement.

Il reprend et fusionne l'idée du camouflage brisé et du camouflage à pois et est en dotation depuis septembre 2009 sur le théâtre extérieur de la Guerre d'Afghanistan pour des forces de l'US Army7. En février 2010, il est annoncée qu'il sera adopté par la totalité des forces de l'US Army dans ce pays9.

Multi-Terrain Pattern

La société Crye Precision a développé avec l'armée britannique un nouveau camouflage, le MTP10,11 très proche du MultiCam.

Mirage

Le camouflage Mirage de la société Bulldog Equipment est à l'étude par l'US Army. C'est un camouflage numérique comportant un très grand nombre de couleur, entre 6 à 7 couleurs.

Stock38